Nous continuons notre visite de la Guadeloupe avec une journée sur Grande-Terre et plusieurs découvertes sur Basse-Terre.
Pour découvrir la première partie de notre séjour, rendez-vous sur cet article.
JOUR 5 : Le Moule et la Pointe des Châteaux
Aujourd’hui direction Grande-Terre et plus précisément la Pointe des Châteaux après Saint-François. Après une heure de route, nous arrivons au niveau de la ville du Moule. Nous nous arrêtons pour voir la vieille ville et le seul port de Guadeloupe sur l’Atlantique. Autour de la Grand-Place, s’élèvent l’hôtel de ville très colorée et l’église Saint-Jean-Baptiste du XIXème siècle classée aux Monuments Historiques. La ballade sur le front de l’océan offre un panorama sur l’Atlantique agité par les vents.. Ici aussi, les différences de richesses sont marquées sur les habitations.
Pour atteindre le cap le plus oriental de la Guadeloupe, nous traversons le long isthme formé de plage de sable blanc et bordé par des mancenilliers et d’arbustes ras. Attention, le mancenillier est un arbre toxique, il ne faut pas s’abriter dessous car sa sève est corrosive. Après un petit pique-nique en bord de plage, nous laissons la voiture au parking de la Pointe des Châteaux (au bout de la route). Nous attaquons la petite ascension jusqu’au calvaire, il y a beaucoup de vent mais cela rend la montée plus fraiche 🙂 . Au pied de la croix, le panorama est grandiose ! Quand le ciel est dégagé de la brume des sables, on peut apercevoir les différentes îles de l’archipel. L’océan déchainé vient fracasser ses rouleaux sur les falaises.
Il y a plein de lieux à découvrir aux alentours de la Pointe des Châteaux, comme La Douche. Merci à Marion du blog Vivre sur une île… pour cette découverte.
Nous finissons l’après-midi sur la plage des Salines qui offre des petits lagons d’eau turquoise grâce à la barrière de corail qui la protège de l’océan. Petite séance de snorkeling le long de la barrière de corail pour admirer une variété de poissons colorés. Il faut tout de même faire attention au courant puissant qui nous fait dériver de notre point de départ.
Sur la route du retour, nous passons par la côte entre Saint-Anne et le Gosier qui recèle un littoral magnifique mais actuellement pollué par des algues, les sargasses, venant du Brésil.
JOUR 6 : Vieux-Habitants et l’Habitation La Grivelière
Aujourd’hui, après une grasse matinée (bien méritée 😎 ), nous partons pour Vieux-Habitants et l’Habitation La Grivelière. Nous faisons la pause de midi dans le restaurant La Grillade. Le restaurant ne paye pas de mine de l’extérieur mais possède une terrasse avec vue sur mer très agréable. Les plats sont simples mais bons, mes coups de coeurs : les acras et le boudin créoles épicés.
Après le repas, nous faisons un arrêt à Vieux-Habitants pour voir l’église aux vitraux bleus, le cimetière créole et la rivière qui traverse le village. Ensuite, nous prenons la route de montagne qui doit nous mener à l’Habitation La Grivelière après 6 km de virages sinueux.
L’Habitation La Grivelière est un jardin créole producteur de café et de cacao. Cette ancienne exploitation datant du XVIIIème siècle est classée aux Monuments Historiques. La plupart des bâtiments de l’exploitation ont été réhabilités en 2012. Je vous recommande la visité guidée effectuée par une des cueilleuses de café. Elle vous donnera toutes les explications et informations possibles sur les différents arbres et plantes composant un jardin créole. La différence entre le jardin créole et la plantation de cafe est que dans la plantation il y a uniquement des caféiers jusqu’à 2 000 m d’altitude alors que pour un jardin créole le caféier est mêlé aux autres arbres (bananiers, châtaignier, arbre à pain…) à une altitude de 200 m.
Notre guide nous apprend que les cacaotiers sont victimes du Pic Noir (oiseau endémique protégé) qui perce la plupart des cosses pour se nourrir. L’exploitation produit 1 tonne de café par an à partir des cerises de caféiers. La visite se termine au niveau de la maison de maitre et des bâtiments de l’exploitation. Vous pourrez déguster un café 100 % Guadeloupe Arabica ou un chocolat fait à partir du cacao de l’exploitation.
Deux petites découvertes du jour :
- Le roucou dont les graines du fruit servent à faire une teinture rouge ou un colorant naturel.
- Le noni (ou pomme-chien) qui possède de nombreuses vertus pour la santé mais dont l’odeur proche de celle du roquefort à de quoi rebuter.
JOUR 7 : Excursion dans le Grand Cul-de-Sac marin
Aujourd’hui, réveil à 7h00 pour être au port de Saint-Rose à 8h15 pour un départ en excursion dans le Grand Cul-de-Sac marin et la mangrove. Nous partons en excursion avec François de Bleu Blanc Vert et un petit groupe. Chacun dans son embarcation, nous avons la chance d’être que tous les deux dans notre petit bateau à moteur. C’est parti pour 4h00 de découverte et de promenade dans le lagon.
Le début de l’excursion se fait dans la mangrove et la rivière Moustique où François nous explique la particularité de la mangrove de Guadeloupe (absence d’espèces dangereuses) et la formation de la mangrove (Palétuvier).
Ensuite, nous faisons cap sur l’ilet de la Biche pour une petite pause baignade sur un banc de sable. Jour férié oblige, des familles guadeloupéennes ont amarrés leurs embarcations pour un pique-nique sur l’ilet. D’ailleurs un abris et un barbecue sur pilotis ont été fabriqués par les habitués du lieu. L’eau turquoise jusqu’aux genoux, nous admirons le paysage atypique : des petits bosquets de mangrove au milieu du lagon.
Nous reprenons les bateaux pour contourner la barrière de corail et atteindre un spot pour le snorkeling. Nous chaussons les palmes et mettons masques et tubas. C’est parti pour 20 minutes d’exploration des fonds du lagon et de rencontre avec une myriade de petits poissons (et un gros aussi…peut-être un barracuda 😕 ). Nous finissons la baignade avec un petit planteur (avec ou sans rhum).
Sur le chemin du retour, François nous fait faire un arrêt près de l’îlet Blanc où actuellement des dizaine de sternes couvent leurs oeufs. L’ilet est interdit entre mai et août. A proximité sur des bosquet de mangrove, nous découvrons des dizaines de hérons et de frégates qui viennent eux aussi nicher au calme et loin des prédateurs.
JOUR 8 : La Route de la Traversée et le parc des Mamelles
Ca y est le dernier jour est arrivé, demain nous rentrons à Paris… Pour terminer notre séjour, nous prenons la direction de la Route de la Traversée et du Parc zoologique des Mamelles.
Au niveau de Mahaut en direction de Bouillante, vous trouverez sur la gauche la Route de la Traversée qui permet de rejoindre Pointe-à-Pitre par l’intérieur des terres. Sur la Route, nous décidons de monter jusqu’au sommet du Morne à Louis. Le début de la route est à moitié fermée par des barrières de chantier mais la voie semble praticable donc nous nous lançons ! En haut, la vue est dégagée et permet d’admirer le paysage. Par contre, le site semble être à l’abandon (le panneau de chantier indique que les travaux ont commencé en 2010…).
Nous consacrons l’après-midi à la visite du Parc des Mamelles et à la découverte de nombreux animaux guadeloupéens (ou pas). Le parc est dans une véritable forêt avec une partie de la visite sur un parcours d’acro-branches. Nous admirons un couple de petites mangoustes, des oiseaux très colorés, des coatis et un ocelot. Je vous laisse découvrir en image les petits protégés du parc.
Mais les plus majestueux et impressionnants, bien que non originaires de la Guadeloupe, sont les jaguars.
Jour 9 : Le départ de Guadeloupe
Avant de boucler nos valises pour le grand départ pour Paris, nous passons notre dernière matinée à la plage de Cluny. Petit endroit bien sympathique où la baignade est quand même un peu sportive 🙂 .
Mis à part une petite frayeur au moment de rendre la voiture de location (un as du créneau a voulu garer sa voiture dans la notre… 😕 ), le retour s’est bien passé. Trop bien car nous voilà, dimanche matin 9h00, sur le parvis de l’aéroport d’Orly hésitant à repartir illico !
Et vous, avez-vous déjà visiter la Guadeloupe ou l’une des îles des Antilles ? Qu’est-ce que vous avez préféré ?