Coucou !
Dimanche dernier, je participais à mon deuxième marathon : le marathon de Nantes 2017. Pour ce deuxième rendez-vous avec la distance mythique, je voulais un nouveau parcours mais dans une ville que je connaissais. Nantes était le choix idéal avec en prime des copains sur place pour jouer les supporters 🙂
Si vous avez suivi ma préparation à travers mon Carnet de bord, vous savez que je me suis blessée au genou cinq semaines avant le marathon. Après consultation des médecins et de mon entraineur, j’ai fait le choix de quand même prendre le départ de la course ce dimanche 30 avril. L’objectif 4h n’était évidement plus raisonnable, on a donc fixé le plan de course différemment : je cours le premier semi à l’allure de mon objectif initial, je ralentis pour passer les 30km en environ 3h et pour les 12km restant je le fais au feeling.
J-2 et retrait du dossard
La semaine précédent le marathon, j’étais en congés. J’ai donc pu bien me reposer et aller voir mon kiné pour faire les derniers réglages avant la course. Le vendredi matin, pose du tape qui sera le garde-fou de mon genou sur les 42km195. Je glace également le genou pour prévenir la moindre inflammation.
Le samedi matin, départ à 8h de Toulouse direction Nantes avec toute ma petite famille ! Bon 5 heures de voiture la veille de la course, ce n’est pas idéal pour les jambes surtout quand on a des petits problèmes de retour veineux (vive les bas de contention 🙂 )… On arrive pour le déjeuner chez les amis qui nous hébergent tout le weekend : au menu… des pâtes ! L’après-midi, je récupère mon dossard à la Cité des Congrès de Nantes. Le retrait est très rapide et bien organisé. Le salon comporte des stands intéressants mais je ne m’attarde pas. Nous préférons allez voir les Machines de l’île de Nantes 🙂 .
La ligne d’arrivée !!
Le reste de la journée est consacrée à la préparation de ma tenue, de mes ravitaillements personnels (Pom’pote, pâtes de fruit et bananes séchées) que je vais répartir entre mes parents et amis qui me soutiendront sur le parcours. On passe une soirée tranquille (après avoir encouragé un copain qui courrait les 10km des Foulées de l’Eléphant le samedi soir) avec un repas à base de riz et un gros dodo pour être en forme. Je m’endors en espérant que la météo soit moins mauvaise que prévue …
Le Jour J
Pour être franche, je n’ai pas très bien dormi. Trop d’inquiétude pour mon genou… Le réveil sonne à 6h00, pour prendre mon petit déjeuner, je mange une portion de riz et une banane. Je me recouche pour me reposer un maximum en attendant mon deuxième réveil à 7h45. Je prend bien soin en mettant ma tenue de mettre de la crème anti-frottement partout et de protéger mes orteils contre les ampoules. Vu le ciel menaçant, je mets un haut manche longue sous mon T-Shirt.
A 8h30, je rejoins mon frère pour me rendre vers le lieu du départ. Je suis bien contente de m’être emmitouflée dans le poncho du Semi de Paris car il y a beaucoup de vent et on se les pèle ! Après le passage obligatoire aux toilettes, j’intègre mon sas ver 9h, je me colle aux meneurs d’allure des 4h15 avec pour objectif de les lâcher le plus tard possible. L’ambiance est bonne en attendant le départ, on papote tranquillement.
A 9h15, le départ est lancé…c’est parti pour 42 km d’aventure ! Le départ se fait calmement, il n’y a pas de bousculade. Je m’applique à prendre mon allure de référence mais ce n’est pas évident, les rues sont étroites dans le vieux centre ville et il y a beaucoup de monde. Sur les premiers kilomètres, je n’arrête pas de ralentir et d’accélérer pour doubler les autres coureurs. J’essaie de rester concentrée pour ne pas me fatiguer inutilement. Je me greffe à un groupe de coureurs bien sympathiques avec qui j’échange un peu. Le temps se maintien, menaçant mais il ne pleut pas 🙂 Je passe le km 5 en 28’50, à quelques secondes près, je suis dans les temps. Au premier ravitaillement, je mange mes deux pâtes de fruit et je m’astreint à boire mon verre d’eau en marchant afin de bien m’hydrater et de reposer un peu mon genou. Je sais que mes parents sont au km9 avec mon premier sachet de ravitaillement et des encouragements !
J’arrive gentiment au km10 en 57’40, pour le moment le timing fixé est respecté et mon genou ne me fait pas souffrir. Est-ce que contre toute attente tout se passera bien ? Je reste lucide et concentrée sur le prochain objectif : le km15. Julien et mon frère m’y attendent avec mon prochain sachet ravitos. J’ai toujours les meneurs d’allure en ligne de mire même si leur cadence est un peu plus élevée que prévue. Au bout d’ 1h27 de course, j’arrive au 15ème kilomètre (juste 45 secondes de retard sur le timing fixé !). Je prend le temps de faire un bisou à mon Julien et un coucou à Mathilde qui est venue m’encourager 😀 .
On attaque la partie la moins sympa du parcours, 6 kilomètres dans une zone commerciale et industrielle avec peu de personne et beaucoup de vent… Je garde ma motivation en me fixant de maintenir le rythme jusqu’au semi. Ensuite, on fera un petit état des lieux pour voir comment mon genou se comporte. Heureusement que je trouve d’autres coureurs pour échanger quelques mots, cela fait passer plus vite les kilomètres de route déserte.
Je passe le semi en 2h03’30 soit à 2’45 du temps objectif. C’est pas mal du tout, le moral reste bon.
Je me concentre sur le rendez-vous suivant : mes parents et ma soeur au km24. On est sur l’île de Nantes, je jette un oeil rapide aux anneaux de Buren et aux Machines. Je n’ai pas l’esprit à la visite touristique 🙂 . A partir du km 27, on attaque la deuxième boucle, on sait où ça va être difficile désormais. Je commence à avoir la jambe gauche qui tétanise, mon genou se rebelle en se dérobant deux fois. Je dois tenir jusqu’au km30 pour retrouver Julien. Avec un autre coureur (qui s’appelle aussi Julien, drôle de coïncidence !) on se cale sur la même allure et on s’entraine mutuellement jusqu’au km30.
Km 30, 3h01 que je cours… j’ai rempli le contrat fixé par mon entraineur (les 30km en 3h). J’aperçois Julien et me dirige vers lui. Je m’arrête et étire cette fichue jambe gauche. Je bois un peu, je m’assoie… Non, je ne vais pas m’arrêter là. Il reste 12 km… que 12 km ! Je repart en trottinant. Julien me suis en vélo et me dit de rester concentrée, de me remettre dans ma bulle.
Le km32 est en vue…
A partir de là, j’alterne course et marche dès que mon genou me fait trop souffrir. Je sais que mes parents sont au km37. Je me dit que je dois au moins aller jusque là. Au km35, au niveau des fameux anneaux de Buren, ma mère m’attend et se met à courir à mes côtés. Elle va m’accompagner en bravant la pluie et la grêle (et oui, il fallait bien un temps épouvantable pour finir ce marathon 😥 ) jusqu’après le km40. Mon père prend ensuite le relais.
Un grand merci à eux deux qui m’ont tiré jusqu’à la ligne d’arrivée ! Une preuve de leur amour <3
Je passe le km 42, il reste 195 m. Je sprinte (enfin j’en ai l’impression) entrainé par un coureur qui a aussi envie d’en finir (merci David pour ce regain d’énergie au final)! ENFIN, je franchie la ligne en 4h38, j’en pleurs.
Si, si je sprinte là !
Je récupère ma médaille et retrouve ma famille juste après la ligne. Je les laisse sur le bord de la zone d’arrivée et j’entame mon parcours du combattant pour récupérer mon t-shirt Finisher du marathon de Nantes. Mes jambes ne me répondent plus et je mets une éternité à rejoindre l’intérieur de la Cité des Congrès. Je croise beaucoup de coureurs avec qui j’ai échangé tout au long de la course : Julien, les deux parisiennes du sas de départ, David, un vieux monsieur dont j’ignore le nom… Merci à eux pour ce moment de partage et félicitation pour leur marathon ! Merci à tous les bénévoles et à l’organisation !
Je remercie encore mille fois toutes les personnes qui m’ont aidé et encouragé pendant ma préparation. Une pensée particulière à mes amis, ma famille, mon entraineur et mon chéri qui ont été au top ! Petite dédicace aux filles du club d’athlétisme CAP 92, merci pour votre soutien et tous les bons moments partagés 🙂 Je tenais aussi à remercier mes collègues Aurélie, Flore et Félix (qui sont devenus des amis) pour leurs encouragements mêmes s’ils m’ont souvent prises pour une folle !
Cette belle médaille du marathon de Nantes clôture le chapitre parisien de notre vie. Depuis quinze jours, nous sommes revenus sur Toulouse pour une nouvelle étape qui sera, je l’espère, remplie d’aussi belles rencontres que l’étape parisienne.
Et vous, une envie de vous mesurer à cette distance ? Le marathon de Nantes vous tente ?