Fin juin, j’ai participé à l’Ariègeoise sur le parcours de la Mountagnole, 83km avec 2 cols et 2000m de dénivelé ! Un défi un peu fou que je me suis lancée un jour de février, moi qui n’avait jamais fait de cyclosportive et encore moins en montagne. Pour parfaire le tout, la semaine avant le départ l’alerte canicule est déclenchée sur une grande partie de la France. Les températures vont être chaudes, très chaudes ce samedi 29 juin 2019…
Le parcours va être exigeant et technique. On commence par le col de Péguère (18 km de montée régulière) puis descente par le mur de Péguère (attention passage à 18% de pente) jusqu’à Massat où on attaque le col du Port de Lers (15km de deux passages difficiles). La fin est une grande descente jusqu’à Auzat.
Quinze jour avant la course, je suis allée faire la reconnaissance du Col et du mur de Péguère avec une tricopine. Et heureusement, car si la montée du col n’est pas simple, la descente à 18% est carrément technique. Et entre la chaleur et le nombre de cyclistes, ça va pas être de la tarte de passer ces 4km de descente.
Le vendredi, je vérifie minutieusement mon vélo, surtout les freins et les pneus comme indiqué par l’organisation. Ce sont les deux éléments qui vont nous créer pas mal d’ennuis s’ils ne sont pas au top. Ça va me changer du triathlon, mon dernier au Salagou n’avait pas été au top…
JOUR J
5h30, Sandrine me retrouve en bas de chez moi pour charger la voiture : deux vélos, deux sacs d’équipement et deux folles, nous voilà parties direction Tarascon sur Ariège. Sur la route, nous faisons le film de la course. J’avoue que je suis vraiment pas sereine à cause de la chaleur. Arrivées sur place, on récupère notre plaque de vélo et notre jersey L’Ariégeoise. Youpi ! Pas besoin d’aller au bout pour avoir le maillot 🙂 On cherche le positif partout.
7h30, on prépare nos vélos et on se mets en tenue de combat. Pneus gonflés à 6 bar pas plus (on va éviter que les pneus éclatent avec la chaleur) et crème solaire sur tout le corps, on est prête à affronter la montagne et la chaleur. On croise Arnaud, un autre TUC, qui devait faire la Mountagnole XXL mais l’organisation a annulé toutes les courses grand format. Il prendra donc le départ avec nous 🙂
8h10, on prend la direction de la zone de départ, il y a des cyclistes partout, c’est impressionnant ! L’ambiance est bonne, tout le monde rigole. On a même des supporteurs, deux TUCs qui ont loupé l’inscription mais qui sont quand même venus nous encourager.
8h30, le départ est lancé !
On mets presque 10min a vraiment partir vu le nombre de coureurs présents. La circulation se fluidifie petit à petit et on se lance enfin dans la course. Ma stratégie est simple, finir la course en bonne condition physique. Pas question d’aller me pousser dans mes retranchements aujourd’hui, je ne sais vraiment pas comment je vais réagir avec les chaleurs annoncées.
Les 25 premiers kilomètres jusqu’à Foix passe rapidement, 28 km/h de moyenne. On roule en peloton, côte à côte avec Sandrine. On se donne les derniers conseils avant de se séparer dans le premier col. Chacune son rythme et on se donne des nouvelles quand on fait des pauses.
On arrive au pied du col de Péguère. J’ai mon plan d’attaque bien en tête. Je maintiens le rythme jusqu’au col de Marrous où je fais une pause fraicheur (je me mouille bien la tête, il commence à faire bien chaud). Puis, j’attaque tranquillement la deuxième partie du col qui pique sur la première moitié mais je sais que les 4 derniers kilomètres avant le sommet sont plutôt roulant. J’arrive au ravitaillement en haut de Péguère au bout de 2h20 et 44km de course, avec une moyenne de 15km/h dans le col. C’est pas énorme mais au moins je me sens pas fatiguée pour attaquer la deuxième partie de la course.
Petite pause au ravitaillement pour remplir les gourdes, manger un peu et reposer le corps avant d’attaquer la descente du mur de Péguère.
Je me lance dans la descente en évitant de me trouver dans un peloton, si celui de devant pile j’ai pas envie de finir dans le fossé avec lui ! Le long des 4km de virage, il y a un nombre impressionnant de cyclistes en train de réparer leur roue ou d’attendre les secours (l’état du vélo ne permettant pas de repartir). Ça m’inquiète un peu mais mon vieux vélo avec ses jantes alu ne me fait pas défaut. J’arrive en bas un peu crispée mais avec le sourire. Je file sur Massat où un ravitaillement eau est le bienvenue, il fait chaud même en descente !
Après 3h de course, j’attaque le deuxième col, le Port de Lers. C’est parti pour 15km de montée en plein soleil. Le chaleur est difficile à gérer, je baisse la cadence pour garder un cardio raisonnable. Je fais plusieurs pause pour me mouiller la tête et le cou. Quand je vois l’état de certains coureurs, ça donne pas envie d’avoir un coup de chaud. De toute façon, je ne suis pas venue faire un chrono 🙂 Après les lacets de l’étang de Lers, je me lance dans les 3 derniers km avant le sommet. Des lignes droites qui casse les jambes et le moral. Petit message de Sandrine, le chrono est arrêté au sommet, décision de l’organisation. Au bout 1h50, j’arrive au Port de Lers! Je bois et je mange un bout mais je ne m’éternise pas. On commence à être vraiment nombreux là-haut, je décide de descendre tranquillement à Auzat retrouver Sandrine et Arnaud.
5h15 de vélo après le départ, Auzat enfin…contente d’être venue à bout de cette épreuve sans avoir trop souffert de la chaleur. L’objectif gestion de l’effort est rempli ! L’organisation annonce peut de temps après mon arrivée que la course est arrêtée et de les coureurs sont regroupés pour être rapatriés sur Auzat ou Tarascon.
Avec Arnaud et Sandrine, on rentre rapidement à Tarascon récupérer nos voitures, on a pas trainé sur les 16 derniers km, 30km/h de moyenne. On en avait gardé sous la pédale ?
Super expérience pour une première cyclosportive mais quelle chaleur! Un grand merci à l’organisation de l’Ariégeoise et aux bénévoles pour leur attention et leur sérieux. Triste que cette édition 2019 soit endeuillée par la mort d’un participant, mes pensées vont à sa famille.
Avez-vous déjà participé à l’Ariégeoise ? Sur quelle distance ?