De Tripiti à Agio Roumeli
Le début du 4ème jour de notre voyage début par un combat de bouc. Après un solide petit déjeuner, nous plions notre campement et attaquons le sentier qui doit nous mener jusqu’à Agio Roumeli.
L’étape du jour fait environ 12 km que nous sommes sensés parcourir en 8 h 00 en comptant les pauses nécessaires. Nous retrouverons la première balise du chemin E4 parmi les rochers de la plage de Tripiti.
Le sentier début en longeant la côte ce qui nous permet d’admirer la vue sur la mer. Nous retrouvons nos copines les chèvres qui sont décidément meilleures grimpeuses que nous !! Au bout d’une demi-heure, le sentier quitte la côte pour grimper à flanc de coteaux. Les paysages sont magnifiques mais nous n’avons pas trop le temps de les admirer car le sentier devient très difficile. Certains passages sont à l’aplomb du vide et il est même nécessaire de faire un peu de grimpette de temps en temps. Avec le soleil de plomb, la progression est dure. Ce passage peut être compliqué pour les personnes sujettes au vertige.
Après trois heures de marche, nous arrivons sur un plateau, la vue se dégage et nous apercevons enfin la plage de Domata, notre étape du midi. Nous entamons la descente vers le lit de la rivière asséchée. Une fois en bas, nous sommes comme dans un vaste désert de galet. Nous installons notre bivouac sous le seul arbre de la plage et profitons d’une baignade rafraîchissante et bien méritée !
Malgré l’heure et demi de repos, la première partie de l’étape a vraiment fragilisée nos corps et nous nous sommes pas assez méfiés de la chaleur. Nous décidons d’appeler un bateau pour finir le trajet jusqu’à Agio Roumeli par prudence. Sur les cartes Anavasi, vous trouverez le contact de Captain Georges qui vous amènera de Domata à Agio Roumeli pour 45 € par personnes (ce n’est pas donné mais plus sûr pour notre santé). Nous arrivons à destination vers 16 h 00 et choisissons de poser nos sacs à l’Hôtel Gigilos (30 € la chambre). Nous profitons d’une bonne douche (la première depuis 3 jours !!) et finissons l’après-midi sur la plage. Le soir, nous nous laissons tenter par des spécialités locales : feuilles de vignes farcies (dolmadhes), moussaka, ragoût de porc et le raki traditionnel.
Les Gorges de Samaria
Le lendemain, nous partons de bonne heure pour les Gorges de Samaria. Nous choisissons de remonter les Gorges pour éviter le flot de touristes qui viennent d’Omalos. Nous arrivons vers 9h00 à la porte d”entrée des Gorges, après 2 km le long de la route, où il faut s’acquitter d’un droit d’entrée de 5 € par personne. Entre Agio Roumeli et le village abandonné de Samaria, il y environ 14.5 km.
Le premier kilomètre se fait sur un sentier relativement plat et bien délimité jusqu’aux Portes de Fer où les parois des gorges ne sont distantes que de 3,50 m. Ensuite le sentier devient abrupt avec des passages sur des passerelles en bois un peu branlantes au dessous de la rivière presque à sec.
Nous profitons de la quasi solitude (avantage de partir tôt) pour admirer les paysages grandioses qui nous changent des chemins de crête et des zones arrides. La végétation de résineux pousse à flanc de falaise.
La dangerosité des Gorges (chute de pierre) nous ai rappelée sur quelques panneaux qui nous conseillent de ne pas trop traîner.
Au bout de 2 h 30 nous arrivons en vue du village abandonné de Samaria où nous faisons notre pause repas en compagnie de petites chèvres. Il est difficile de manger tranquillement et sans devoir partager notre sandwich.
Pour rentrer à Agio Roumeli, nous mettons un peu moins de 2 h et nous croisons beaucoup de randonneurs en sens inverse ! Nous arrivons vers 15 h au port ce qui nous laisse largement le temps de prendre un goûter en terrasse d”un café avant d’embarquer sur le ferry qui doit nous amener à Chora Sfakion
Venez découvrir notre prochaine étape !